Le plan BIM 2022, qui rentre dans le cadre de la digitalisation du secteur bâtiment, a été présenté en novembre 2018. Cet outil devrait constituer un atout pour les entreprises françaises en les rendant plus compétitives.
1 – Un programme qui court sur quatre ans
Les premières Assises du Logement ont été l’occasion de présenter le plan de construction BIM (Building Information Modeling) 2022 par le ministère chargé de la ville et du logement. Les professionnels du secteur l’ont signé, et ce plan BIM prend désormais le pas sur le PTNB (Plan de transition numérique dans le bâtiment) qui a été mis en œuvre durant les quatre années précédentes.
Cette signature fait suite à la charte d’engagement convenue entre ces professionnels et le ministère en 2017, dans laquelle les entreprises, bailleurs et promoteurs ont convenu de participer au développement de ces outils numériques.
Toutefois, le ministre responsable, Julien Denormandie, a spécifié que « le BIM n’est pas obligatoire dans les appels d’offres ». L’objectif étant de maintenir un marché inclusif qui reste ouvert même aux TPE/PME n’ayant pas encore opéré leur digitalisation.
Le BIM 2022 sera piloté par l’Association pour le développement du numérique dans la construction (ADN), et sera doté d’un budget de 10 millions d’euros. Le but est d’accélérer la transition numérique du secteur de la construction :
- en structurant la demande de BIM ;
- en appuyant le développement de compétences dans l’utilisation des outils.
Ainsi, la maquette BIM devrait se généraliser. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) gère à cet effet la plateforme Kroqi, destinée à accompagner les professionnels dans leurs projets.
2 – Un outil pour avancer dans la digitalisation du secteur bâtiment
Le BIM est un moyen :
- d’améliorer la qualité des bâtiments ;
- d’optimiser leur performance énergétique ;
- de réduire les délais de chantier ainsi que le coût des travaux de construction et de maintenance.
La maquette numérique 3D est réalisée à l’aide de plusieurs logiciels, et permet de modéliser le projet de construction dans son ensemble. Parmi les avantages de cet outil figure la possibilité de calculer l’impact environnemental du bâtiment.
L’avancée vers le numérique représente un des quatre axes majeurs avancés par le ministre dans sa vision du secteur de la construction. Cette digitalisation devrait, selon lui, « favoriser la compétitivité des entreprises du secteur ». L’écologie fait aussi partie des piliers évoqués. Enfin, la loi Elan veut placer un cadre plus favorable aux constructions, tandis que les dispositifs comme la loi Pinel seront mis en avant afin d’être mieux connus du grand nombre.