L’amiante est tristement célèbre pour sa haute toxicité et son caractère cancérogène. Sa désagrégation libère des fibres microscopiques susceptibles d’être inhalées par les personnes qui y sont exposées, et être transportées dans les voies respiratoires où elles causent des pathologies graves. Or, des particules d’amiante provenant d’un matériau amianté dans un mauvais état de conservation ou sur lequel on a procédé à des travaux de retrait ou de confinement peuvent polluer l’air ambiant. C’est pourquoi celui-ci doit être contrôlé.
Les situations requérant un contrôle d’empoussièrement amiante
1- Après une évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A
À intervalles réguliers, les matériaux et produits contenant de l’amiante de la liste A doivent faire l’objet d’une vérification de leur état de conservation afin de déceler d’éventuels risques pour les personnes. Si ce contrôle obtient un score de niveau 2, une mesure d’empoussièrement amiante est obligatoire. Le propriétaire dispose pour ce faire d’un délai de 3 mois qui commence à courir à partir du jour où le rapport de repérage ou de la dernière évaluation de l’état de conservation lui est remis.
Deux cas de figure sont alors possibles selon que le niveau d’empoussièrement mesuré dans l’air est inférieur, égal ou supérieur à un seuil de cinq fibres par litre.
Si la valeur seuil n’est pas atteinte, le propriétaire est tenu de faire procéder à l’évaluation périodique de l’état de conservation des flocages, calorifugeages et faux plafonds amiantés. Celle-ci doit être faite au cours des trois années suivant la date de remise des résultats des mesures d’empoussièrement, mais il peut aussi profiter d’une modification majeure de la construction ou de son usage.
Au-delà de cinq fibres par litre, un délai de 36 mois à réception du diagnostic amiante est accordé au propriétaire pour faire procéder aux mesures conservatoires, puis à entreprendre des travaux de confinement ou de retrait de l’amiante.
2- Après des travaux de confinement ou de retrait d’amiante
Le propriétaire qui a achevé des travaux de confinement ou de retrait de flocages, calorifugeages ou de faux plafonds où la présence d’amiante a été détectée doit,avant d’autoriser à nouveau l’accès aux locaux traités, faire évaluer le niveau d’empoussièrement dans l’air après enlèvement du dispositif de confinement.
La procédure standard pour une mesure d’empoussièrement
Pour effectuer une mesure d’empoussièrement en fibres d’amiante, le diagnostiqueur effectue un prélèvement d’air in situdans le respect des règles techniques définies par le programme 144 du COFRAC. Ensuite, le filtre utilisé pour l’opération est transmis à un laboratoire indépendant agréé COFRAC en vue d’une analyse utilisant la méthode META (Microscopie Électronique à Transmission Analytique).
Une fois le résultat obtenu, le diagnostiqueur établit un rapport de synthèse à l’intention du propriétaire.