Le secteur du bâtiment français a enregistré en 2023 une diminution significative de ses émissions de gaz à effet de serre, selon les dernières données du Citepa. Cette baisse, qui s’élève à 5,8 % par rapport à l’année précédente, représente une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique. Les secteurs résidentiel et tertiaire ont joué un rôle primordial dans cette amélioration, grâce aux efforts de sobriété, et aux rénovations thermiques.
Des chiffres encourageants pour l’environnement
En France, le bâtiment est l’un des premiers responsables de la pollution de l’air, devenue un enjeu de santé publique majeur au-delà de la simple dimension environnementale. Dans le cadre de la transition écologique, il fait partie des filières prioritaires. Les initiatives mises en place ces dernières années semblent avoir porté leurs fruits, si l’on se réfère aux données publiées par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa).
En effet, ceux-ci mettent en évidence une diminution globale de 5,8 % des volumes de gaz à effet de serre émis dans l’Hexagone en 2023. Cette baisse représente 22,8 millions de tonnes de CO2 à l’échelle nationale. Sur l’ensemble, les bâtiments résidentiel et tertiaire ont contribué à hauteur de 3,4 Mt CO2. Ainsi, le niveau des GES pour le secteur est tombé à 58,4 Mt CO2e au total sur les 12 mois, un résultat inédit depuis 1990.
Cette évolution positive, continue depuis 2017 à l’exception de 2021, a permis l’atteinte de l’objectif d’un budget carbone de 78 Mt CO2e par an imposé pour le secteur. En effet, selon la dernière publication du Citepa, pour la période 2019-2023 couverte par la version révisée de la « Stratégie nationale bas carbone 2 », la moyenne se situe à 68,6 Mt CO2e.
Les clés d’une réussite collective
Plusieurs facteurs ont concouru à cette progression notable. En premier lieu, la forte augmentation des prix de l’énergie a encouragé les particuliers et les entreprises à adopter des comportements plus vertueux, conduisant à une baisse de la consommation.
Par ailleurs, l’intensification des travaux de rénovation thermique et la multiplication des pompes à chaleur se sont traduites par des performances énergétiques accrues des bâtiments. Enfin, des températures plus clémentes au cours de l’hiver dernier ont permis de limiter l’utilisation du chauffage, lequel est synonyme de combustibles fossiles très polluants.
Des perspectives prometteuses pour l’avenir
Ces résultats encourageants témoignent de la pertinence des politiques publiques et des efforts privés déployés pour minimiser l’empreinte carbone du secteur du bâtiment. Ils confirment en outre la capacité de ses acteurs à s’adapter aux enjeux climatiques. En poursuivant sur cette lancée, la France pourra non seulement atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES, mais également garantir un air plus sain à la population, ainsi qu’un meilleur confort dans les bâtiments.