L’Ineris innove pour une surveillance de la qualité de l’air toujours plus précise

Face à la question essentielle de la qualité de l’air, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) joue un rôle clé en développant des outils et des méthodes de surveillance toujours plus performants. En effet, la pollution atmosphérique représente un enjeu majeur en matière de santé humaine et d’écologie, et nécessite un contrôle rigoureux et continu.

Une diversité de données pour une meilleure compréhension

Bien que des progrès notables aient été réalisés en termes de qualité de l’air, 97 % des Européens habitant dans les zones urbaines restent exposés à des niveaux de pollution dépassant les normes sanitaires recommandées. Cette situation préoccupante souligne l’urgence de poursuivre les efforts pour améliorer les méthodes de surveillance et de cartographie des polluants atmosphériques.

Les défis liés à la transition énergétique et au changement climatique, ainsi que l’impact sur la santé humaine, la biodiversité et les écosystèmes naturels, s’ajoutent à la problématique. Pour répondre à ces enjeux majeurs, l’Ineris élargit constamment le champ de ses investigations. En croisant des données variées, il est en mesure d’affiner son analyse de la pollution atmosphérique.

En plus d’identifier plus précisément les sources d’émission, l’Institut et d’autres acteurs spécialisés cherchent à quantifier les parts de chacune d’entre elles dans la production des différents éléments polluants. Parmi ces sources figurent notamment les activités industrielles, le transport, l’agriculture, le parc résidentiel, etc.

Mobilisation d’outils de pointe pour supporter des méthodes innovantes

Pour affiner ses connaissances des phénomènes de pollution atmosphérique, l’Ineris s’appuie sur un large éventail de données obtenues grâce à des équipements de pointe.

  • Les capteurs à bas coût, de plus en plus répandus, fournissent une grande quantité d’informations en temps réel, mais pèchent par manque de précision par rapport aux stations de mesure traditionnelles. Ils complètent la fonction des supersites, qui sont capables de produire des statistiques détaillées sur les particules, leur composition chimique et leur toxicité potentielle.
  • Parallèlement, les satellites assurent une couverture étendue, notamment dans les vastes zones géographiques non pourvues de capteurs au sol. Ils permettent de détecter les phénomènes de pollution à grande échelle. Et avec l’arrivée prochaine de satellites géostationnaires, la fréquence des observations devrait considérablement augmenter, renforçant encore la précision des études.
  • Pour traiter et analyser ces masses de données, l’Ineris exploite également la puissance des outils d’intelligence artificielle. Ces technologies permettent de mettre en évidence des corrélations entre les différents paramètres et d’identifier des tendances. Grâce à ces avancées, l’institut est en mesure de produire des modèles de prévision de la qualité de l’air de plus en plus précis. Il contribue ainsi à la prise de décisions éclairées concernant les mesures les plus efficaces pour réduire les émissions polluantes.

L’ensemble des données collectées et analysées par l’Ineris est mis à la disposition du public via la plateforme Prev’air. Cet outil numérique permet à chacun de consulter en temps réel les niveaux de pollution de l’air dans les différentes régions de France.