Le bâtiment est un secteur clé en matière de lutte contre le réchauffement climatique en raison de sa forte consommation énergétique. Avec l’envolée du coût de l’énergie, les nouvelles réglementations et la nécessité de répondre aux exigences de confort et de sécurité des occupants, l’Internet des Objets (IoT) permet d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments. Dans un même temps, il les rend « intelligents », qu’ils soient nouveaux ou anciens.
Les enjeux de la performance énergétique des bâtiments
En France, 44 % des dépenses d’énergie sont attribuées au bâtiment, qui émet par ailleurs 123 millions de tonnes de CO2 chaque année. De plus, le système énergétique national est peu efficace, avec 60 % d’énergie gaspillée. Les contraintes sont multiples :
- l’augmentation brutale et significative des coûts de l’énergie ;
- les évolutions réglementaires régulières, notamment sur le plan environnemental ;
- les nouvelles exigences des utilisateurs : confort, sécurité, flexibilité (télétravail, horaires extensibles, occupation partielle).
Propriétaires et exploitants de bâtiments résidentiels, tertiaires ou commerciaux doivent ainsi construire des bâtiments neufs ou adapter les bâtiments existants afin de réduire leur l’impact carbone.
Considérant la faiblesse du taux de renouvellement annuel des anciens par des bâtiments neufs (moins de 1 %), la rénovation du parc existant s’impose comme le levier à plus fort potentiel pour améliorer leur performance énergétique.
Le rôle des objets connectés pour la gestion automatisée des consommations
Pour relever ce défi, les objets connectés, associés à un Energy Management System, constituent une réponse efficace. Des capteurs sur les différentes installations du bâtiment automatisent ainsi les relevés de consommation des usages, ou d’autres mesures (température, pression, hygrométrie, le niveau de bruit, CO2, luminosité), à des intervalles de temps prédéfinis ou en temps réel de manière continue.
Les données collectées sont par la suite transmises à des logiciels pour analyse, stockage, partage ou échange. Ce réseau est facile à créer, à un prix relativement faible, et sans avoir à déployer des câblages Ethernet ou d’autres infrastructures lourdes. Il est de ce fait facile d’ajouter des capteurs et de les relier au réseau pour gérer les équipements correspondants à distance, sans avoir à les intégrer dès la construction.
De plus, en adoptant une solution hébergée sur le Cloud, l’interface est accessible depuis un ordinateur, sur une tablette ou un smartphone.
Les informations aident à la prise de décisions pertinentes et rapides pour maîtriser ou diminuer les consommations.
En outre, les systèmes électriques, électromécaniques ou mécaniques à gérer sont variés : compteurs d’énergie (gaz, électricité, eau), chauffage-ventilation-climatisation (CVC), la qualité de l’air, l’éclairage, la sécurité, les dispositifs d’accès comme les volets roulants, la détection d’anomalies fonctionnelles. Concrètement, elles servent à :
- définir les plus gros postes de consommation énergétique des bâtiments ;
- estimer le potentiel d’économies ;
- sensibiliser les usagers du bâtiment pour un meilleur usage des équipements ;
- piloter les équipements de manière plus vertueuse.
Le principal inconvénient est le risque de cyberattaque sur les capteurs et le réseau de transmission de données, ce qui menace les informations. Des protocoles de sécurité stricts doivent donc être déployés afin de contrer ce danger.