Les dirigeants sont de plus en plus conscients de l’importance de leur engagement face aux enjeux écologiques et sociaux. La lutte contre le dérèglement climatique et la protection de la planète en général font désormais partie intégrante de la stratégie globale des entreprises. Pour 2023, six sujets majeurs émergent.
Sensibiliser et former les salariés
La formation des employés occupe une place centrale dans la réponse aux exigences de la transition écologique et sociale. Comprendre les enjeux climatiques, la biodiversité et la politique RSE de son entreprise est devenu essentiel pour être en mesure d’intégrer la durabilité dans sa vie quotidienne. Pour les dirigeants, la sensibilisation et la formation représentent le principal défi à relever.
Après la création d’un socle commun de connaissances sur les concepts clés liés à l’environnement et au développement durable et les outils (analyse du cycle de vie d’un produit, évaluation du bilan carbone, etc.), les entreprises adaptent les parcours aux spécificités des métiers. L’objectif est de simplifier l’assimilation de ces sujets en donnant du sens au travail de chaque employé ou chaque équipe.
Communiquer sur le développement durable
En 2023, le greenwashing n’est plus au goût du jour. La complexité du développement durable est désormais reconnue. Certains professionnels soulèvent notamment l’assimilation systématique de « bio » avec faible impact environnemental par rapport à un produit « classique » équivalent, ce qui est souvent faux. Cet exemple simple montre que la compréhension de ces enjeux n’est pas toujours simple. Les entreprises ont tout intérêt à entreprendre un travail approfondi avec leurs équipes afin de conserver leur crédibilité et lutter contre le greenwashing. En complément de la formation, de nombreuses entreprises élaborent des documents visant à promouvoir de bonnes pratiques de communication sur le développement durable, en utilisant un vocabulaire adapté.
Encourager la sobriété
Face à la crise énergétique, les salariés français ont modifié leurs habitudes, en diminuant leur consommation, et en luttant contre le gaspillage. Pour les entreprises aussi, la sobriété est désormais une priorité et un axe central de toute politique RSE. Considérant la cherté de l’énergie et des matières premières, l’économie et l’écologie sont aujourd’hui indissociables.
Les acteurs industriels travaillent à optimiser leur consommation et à développer des produits utilisant moins de ressources à l’usage et en fin de vie. D’ailleurs, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020 encourage les organisations à recourir au recyclage, au compostage ou au réemploi des produits, chaque fois que l’opportunité se présente, mais également à minimiser les déchets.
S’adapter aux changements réglementaires
Des changements importants sont également attendus en matière de reporting en prévision des ajustements normatifs et réglementaires, en Europe, aux États-Unis, en Chine… Il s’agit d’une thématique majeure, surtout sur le Vieux Continent, qui dispose d’une certaine avance sur cette question, ayant déjà établi un calendrier pour les nouveaux rapports de durabilité qui entreront en vigueur en 2024. D’ores et déjà, les entreprises ont initié la collecte et la structuration des données de durabilité en prévision de l’année prochaine.
Favoriser la diversité et pratiquer l’inclusion
La recherche de business models plus durables passe par un changement dans la manière d’appréhender les choses. Les organisations modernes se doivent d’être un lieu propice au bien-être de chaque individu et à l’expression de sa singularité. En effet, ces dernières années, la relation au travail a considérablement évolué, et le sens au travail tant recherché par les Français est conditionné par le bien-être et le sentiment d’être à sa place.
En plus de la diversité des profils (acceptation du handicap, mixité, égalité des genres), les entreprises doivent faire évoluer leur culture afin de rassembler tous les collaborateurs, quel que soit leur métier ou leur niveau hiérarchique. Selon les experts, « l’intégration de personnes issues d’horizons divers et ayant des parcours variés au sein crée de la valeur pour l’ensemble des organisations ». Si le recrutement apporte cette diversité, c’est grâce aux responsables des ressources humaines et des managers que l’inclusion se construit.