Cause de nombreuses maladies, la pollution de l’air est plus que jamais considérée comme un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Le spécialiste de la qualité de l’air, IQAir, a publié un rapport alarmant : en 2023, seules les populations de sept pays dans le monde sur les 134 étudiés ont respiré un air sain, selon les critères de l’OMS.
Un bilan alarmant révélé par IQAir, à l’exception de 7 pays
Le rapport de cette société suisse spécialisée dans la protection contre les polluants atmosphériques met ainsi en lumière les performances exceptionnelles de l’Australie, de l’Estonie, de la Finlande, de la Grenade, de l’Islande, de l’île Maurice et de la Nouvelle-Zélande en matière de qualité de l’air. Ces pays ont réussi à maintenir un niveau de particules fines PM2,5 en-dessous de 5 µg/m³ tout au long de l’année, conformément aux recommandations.
À l’inverse, le Bangladesh se situe en dernière place du classement mondial avec un record de 79,9 µg/m³. Il est immédiatement suivi par le Pakistan, qui affiche une concentration de 73,7 µg/m³. Deux autres États figurent également parmi les mauvais élèves, comme l’Inde avec 54,4 µg/m³ de PM2,5, ou encore le Tadjikistan 49,0 µg/m³. En Afrique, le Burkina Faso est l’un des pays les plus pollués, avec 46,6 µg/m³ de particules fines dans l’atmosphère.
La situation n’est guère reluisante pour la France, malgré une amélioration en 5 ans, puisque la moyenne est passée de 13,2 μg/m³ en 2018 à 9,5 μg/m³ en 2023. En effet, plus de 90 % des 350 stations de mesure ont enregistré des niveaux de pollution aux particules fines supérieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. Les régions les plus touchées par cette qualité de l’air dégradée sont Île-de-France, l’Auvergne–Rhône-Alpes et le littoral méditerranéen.
La pollution de l’air, un coût humain inestimable
À une plus large échelle, sur les 134 pays et régions concernés par l’évaluation de IQAir, 124 ne respectent pas les normes de qualité de l’air établies par l’ONU. 92 % de la population mondiale est par conséquent exposée à des dangers sanitaires importants.
L’OMS rappelle que près de 7 millions de décès prématurés survenus à travers la planète chaque année sont attribués directement ou indirectement à la pollution atmosphérique. L’inhalation de particules fines accroît le risque de développer des maladies respiratoires comme l’asthme, de provoquer des accidents vasculaires cérébraux, et des cancers et aggraver des pathologies chroniques telles que le diabète. Chez les enfants, elles peuvent altérer le fonctionnement du cerveau et entraîner des troubles cognitifs.