Malgré des progrès significatifs enregistrés ces dernières années, la qualité de l’air en France demeure un enjeu de santé publique majeur. Si les émissions de nombreux polluants dans l’atmosphère ont chuté de manière notable depuis le début des années 2000, des dépassements des normes subsistent dans certaines régions. Des efforts soutenus restent nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par les réglementations européennes et nationales.
Une baisse significative des émissions de polluants atmosphériques entre 2000 et 2023
Selon le dernier bilan gouvernemental sur la qualité de l’air, les émissions de polluants atmosphériques ont diminué de manière significative entre 2000 et 2023. Ainsi, les rejets de dioxyde de soufre (SO₂) ont chuté de 87 %. En parallèle, une baisse de 64 % des oxydes d’azote (NOx) a été constatée.
Concernant les particules fines, celles de diamètre ne dépassant pas 2,5 µm (PM2,5) ont vu leurs émissions décroître de 56 % (mais en France). Enfin, les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm (PM10) ont enregistré un recul de 49 %.
Ces évolutions sont attribuables à la mise en œuvre de nombreuses mesures visant à améliorer la qualité de l’air, tant au niveau national que local.
Des épisodes de pollution persistante localisée, notamment en zones urbaines
Pour autant, en juin et en septembre 2023, l’Hexagone a été confronté à deux épisodes de pollution intenses touchant l’ensemble du territoire. Ces événements sont attribuables en grande partie à l’ozone (O3), le seul élément dont la concentration annuelle a augmenté. Sa production est fortement influencée par des facteurs météorologiques tels que la température et l’ensoleillement.
Les particules fines PM10 ont également été à l’origine de plusieurs épisodes de pollution l’année dernière. Certains ont été causés par des apports de poussières sahariennes dans les Antilles et en Guyane.
En termes de teneur en NO2, les agglomérations de Paris et Lyon restent les seules touchées par de fréquents dépassements des limites réglementaires. Ces pics sont principalement liés au trafic routier et aux activités industrielles. Néanmoins, le rapport indique que ces écarts se sont considérablement réduits entre 2018 et 2023.
Les enjeux de la nouvelle directive européenne pour une progression continue
En dépit de ces difficultés persistantes, le ministère de la Transition écologique se félicite des progrès accomplis et salue l’adoption de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air. Cette directive vise à renforcer encore davantage la protection de la santé humaine et de l’environnement en réduisant les niveaux de pollution atmosphérique.