Des avancées dans l’amélioration de la qualité de l’air en intérieur

qualité de l'air améliorations

En France, la problématique de la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les bâtiments a été mise sur le devant de la scène depuis les années 2000 aussi bien pour préserver la santé de tous que l’environnement. La crise sanitaire et les évolutions réglementaires récentes ont accéléré la prise de conscience généralisée de l’importance du sujet et la mobilisation de tous les acteurs.

L’enjeu de la préservation de la qualité de l’air en intérieur

La pollution de l’air est causée par différents éléments : pollens, fibres, moisissures, composés organiques volatils, particules fines. Les répercussions peuvent aller de la simple gêne et des allergies passagères ou chroniques, à des maladies graves comme des affections pulmonaires. Or, ces substances sont présentes en masse dans les environnements intérieurs, où les personnes passent la majeure partie de leur temps : domicile, bureaux, établissements scolaires, commerces, transports en commun…

En conséquence, maintenir la meilleure qualité de l’air dans les bâtis, résidentiels ou tertiaires, s’impose pour garantir la santé et le confort des occupants, mais également réduire les coûts en réduisant leur consommation d’énergie.

Si tous les types de bâtiments sont concernés par la problématique, les établissements accueillant des enfants sont les plus sensibles. D’ailleurs, c’est dans le but de protéger ces publics que la réglementation s’est focalisée sur les écoles, les crèches, etc. Ainsi, l’État a partiellement subventionné l’acquisition de capteurs de dioxyde de carbone pour équiper les écoles. Mais de plus en plus, les pouvoirs publics se préoccupent du bien-être des seniors, des étudiants et des actifs de tous âges.

Les leviers pour limiter la pollution de l’air intérieur

Pour atteindre les objectifs fixés, la priorité consiste à minimiser les sources de pollution, dès la phase de construction (ou de déconstruction), avec la sélection de matériaux et de produits émettant moins de polluants, et lors de l’ameublement (mobilier, décoration). Depuis le 1er janvier 2013, un étiquetage sanitaire est devenu obligatoire, permettant au grand public de privilégier des produits notés A ou A+ plus vertueux en matière de QAI. Grâce aux efforts des fabricants dans ce domaine, le choix est de plus en plus étendu, sans compter les produits certifiés par les labels existants ou répondant aux critères des Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES).

Ensuite, l’installation de systèmes de ventilation et d’aération est indispensable. Le dispositif doit être bien calibré, notamment en termes de débit, suivant les dimensions et la configuration du logement. En outre, ce matériel doit être correctement entretenu afin de préserver son efficacité sur la durée.

L’intervention d’un spécialiste pour surveiller la QAI

Depuis 2018, les établissements recevant du public (ERP) sont tenus d’effectuer un diagnostic QAI. Cette règle a été complétée en décembre 2022 par deux décrets détaillant la nature des tâches obligatoires, leur fréquence et les conditions de leur réalisation.

Des experts tels qu’Inaxe assurent ce type de missions, conformément aux dispositions des décrets précités :

  • sensibilisation aux enjeux de la qualité de l’air intérieur ;
  • diagnostic des moyens d’aération des bâtiments,
  • évaluation de la QAI, incluant la mesure de la concentration en CO2 et des polluants ;
  • explication des fiches d’autodiagnostics ;
  • élaboration d’un plan d’action sur mesure visant à améliorer la QAI de l’établissement sur la base de l’audit des moyens d’aérations et des informations figurant sur les fiches d’autodiagnostic.

Notre accompagnement, proposé aux entreprises et collectivités locales, peut prendre d’autres formes, notamment l’information sur la réglementation en vigueur ou encore l’audit des systèmes de ventilation et de leur étanchéité.

Le défi du manque de spécialistes pour les travaux individuels liés à la QAI

Il reste que, malgré une meilleure connaissance et reconnaissance des enjeux de la QAI, le métier de « ventiliste » à proprement parler n’existe pas encore. De plus, les entreprises proposant des prestations relatives à la ventilation interviennent principalement dans le tertiaire (ERP, entreprises,  établissements d’enseignement de tous niveaux, publics ou privés). Dans les habitations individuelles, faute de rentabilité, les petits projets des particuliers sont généralement intégrés à un bouquet de travaux et sont rarement gérés par un véritable un spécialiste du sujet.

Afin de développer les compétences, les formations dédiées à la QAI et destinées aux professionnels du BTP se multiplient. Toutefois, les entreprises sont en demande de formations initiales portant sur ces métiers.