La qualité de l’air intérieur, un volet essentiel du bien-être au travail

La qualité de l’air à l’intérieur (QAI) des bâtiments peut être altérée par de nombreux polluants nocifs pour la santé. Ceux-ci peuvent être causés par des facteurs externes, ou résulter de nos activités quotidiennes telles que la cuisine, le ménage, le bricolage, le tabagisme ou encore l’utilisation d’appareils à combustion. Les matériaux de construction, les objets environnants et les micro-organismes sont également susceptibles de libérer des substances toxiques dans l’atmosphère.

La qualité de l’air intérieur constitue ainsi un enjeu crucial pour la santé publique et l’économie, la pollution générant un coût annuel d’environ 19 milliards d’euros et causant plus de 20 000 décès en France. En conséquence, des actions urgentes s’imposent pour améliorer la QAI dans tous les endroits clos, tels que les habitations, les locaux professionnels, les établissements d’enseignement, les commerces, les transports en commun, etc.

Les potentielles conséquences d’une mauvaise QAI sur la santé

La mauvaise qualité de l’air intérieur peut engendrer des problèmes de santé divers, dont les plus fréquents se rapportent au système respiratoire, tels que les rhinites et les bronchites, mais aussi les maux de tête, la fatigue, les irritations oculaires et les nausées.

Les expositions aux polluants chimiques de l’air intérieur concernent le plus souvent de faibles doses sur de longues périodes. Cependant, des situations d’exposition aiguë existent, par exemple l’intoxication au monoxyde de carbone, potentiellement fatale. L’air intérieur peut également contenir des polluants assimilés à des agents cancérogènes, tels que le benzène ou le radon.

À l’inverse, une bonne QAI peut avoir un impact positif avéré sur le taux d’absentéisme sur les lieux de travail, ainsi que sur le bien-être des habitants dans les bâtiments résidentiels.

La qualité de l’air, une préoccupation majeure pour les entreprises

Les entreprises sont de plus en plus engagées dans l’amélioration du bien-être de leurs salariés, et de multiples initiatives sont mises en place en ce sens. Toutefois, la qualité de l’air au bureau est souvent négligée. Or, celle-ci est considérée comme d’égale importance avec la température ou l’éclairage en matière de bien-être au travail. Un sondage BVA Opinion révèle que 4 jeunes candidats à l’embauche sur 10 placent ce critère au-dessus du temps libre ou de la rémunération lors de la sélection d’une entreprise.

Les employés de bureau sont également exposés à une variété de polluants, pour ne citer que :

  • le dioxyde de carbone,
  • les COV (composés organiques volatils) provenant du mobilier et des fournitures,
  • les émissions d’ozone et d’hydrocarbures des imprimantes,
  • les virus transmis par les collègues,
  • les particules fines des parfums et des déodorants.

Au total, plus de 500 sources « d’intoxication » seraient présentes dans l’air intérieur d’immeubles de bureaux en France.

D’après le Code du travail, garantir un environnement de travail sain et productif, incluant la QAI, fait partie des obligations légales des employeurs. Les articles R. 4222-3 et R. 4222-4 stipulent ainsi que « dans les entreprises qui choisissent un système de ventilation naturelle, les occupants des locaux doivent avoir accès aux dispositifs de commande des ouvertures ».

Cette mesure est essentielle, dans la mesure où le niveau de pollution de l’air intérieur peut être jusqu’à huit fois supérieur à celui de l’air extérieur. D’après une étude de l’Université de Purdue aux États-Unis dans un open space, ce rapport peut atteindre 10 à 20 fois.

Considérant son impact sanitaire et socio-économique, les entreprises doivent prendre la problématique de la qualité de l’air intérieur au bureau à bras-le-corps, avec le soutien de l’État pour l’aspect législatif.

Les écoles sont déjà tenues de surveiller le taux de CO2 et dans cet objectif, se sont équipées de capteurs dédiés. Ces outils leur envoient des alertes indiquant la nécessité d’ouvrir les fenêtres et d’aérer la salle de classe avant d’arriver à un seuil nocif pour les élèves. Un tel dispositif serait-il transposable dans les environnements de travail pour contrôler le CO2 et les COV ?

Les avantages d’un contrôle automatisé de la qualité de l’air

Nous avons identifié les principaux avantages à l’adoption de tels dispositifs.

Avantage n° 1 : assurer le confort et la bonne santé des salariés

Un environnement intérieur sain et agréable est indispensable, aussi bien pour les collaborateurs que pour les visiteurs dans le cas des établissements recevant du public. Leur confort passe par le contrôle de la température de l’air, mais également de l’humidité de l’air, pour éviter qu’il soit trop sec ou trop humide. Les réglages et l’utilisation de la climatisation ou du chauffage sont ainsi ajustés en fonction des données reçues des capteurs.

Avantage n° 2 : accroitre l’efficacité énergétique du bâtiment

Un emplacement judicieux des capteurs permet également d’identifier les zones de déperditions de chaleur. Or, non seulement celles-ci nuisent au confort des utilisateurs, mais elles sont synonymes de gaspillage d’énergie et de dépenses inutiles. Les capteurs facilitent le diagnostic énergétique des problèmes (isolation des fenêtres ou de la toiture, dysfonctionnement du système de ventilation, etc.) et la prise de mesures pertinentes.

Avantage n° 3 : préserver la qualité des marchandises stockées

Dans les bureaux, l’entrepôt ou le point de vente, bien gérer la température de l’air peut s’avérer indispensable pour préserver la qualité des matières premières ou des produits stockés.

Dans le cas particulier des denrées alimentaires et autres produits périssables, le taux d’humidité doit être optimal en permanence. Le système de refroidissement ou de chauffage doit aussi être équipé d’un système d’alerte permettant une réaction rapide des techniciens, responsables de rayon, responsables d’entrepôt…

Avantage n° 4 : alléger la facture d’électricité

La guerre entre l’Ukraine et la Russie a entraîné une perturbation de l’approvisionnement en énergie de nombreux pays, et une flambée de leur coût. Les particuliers, comme les professionnels, subissent une nette hausse de leurs dépenses en énergie.

Surveiller la qualité de l’air et contrôler sa consommation, en ajustant la température intérieure, permet de faire baisser le montant de la facture et préserve la trésorerie de l’organisation.

Un accompagnement nécessaire en plus des dispositifs de contrôle

L’équipe d’Inaxe s’engage à vous accompagner de manière personnalisée. Sur la base des plans de vos locaux, des fiches d’autodiagnostic, de l’étude des systèmes d’aération, de vos besoins et contraintes, nous travaillons en collaboration avec vos collaborateurs pour établir une stratégie d’échantillonnage. Ensuite, en fonction des résultats de notre évaluation, nous vous proposons des solutions concrètes afin d’optimiser la qualité de l’air dans l’environnement étudié.

Les paramètres à mesurer

En fonction du contexte, nos experts de la QAI vous recommandent une liste des paramètres importants à mesurer. Ceux-ci sont regroupés en 4 catégories :

  1. Les agents chimiques : formaldéhyde, benzène, NO2, composés organiques volatils ou odorants.
  2. Les agents physiques : poussières et particules fines.
  3. Les agents microbiologiques : moisissures et bactéries.
  4. Le confort : dioxyde de carbone (CO2), humidité et température.

En outre, nous sommes en mesure d’assurer des services complémentaires, confiés à des sous-traitants sérieux et fiables, notamment l’audit des moyens de ventilation, ou de leur étanchéité.